Slamer, Rapper : L’écrire pour le dire !

Accompagnement


Le Slam s’est propagé en Europe au début des années 2000 d’une manière différente et plus ouverte qu’aux Etats-Unis et au Quebec.

Les règles du jeu (dispositifs, temps de paroles, notion de joute) ont un peu éclatées pour faire de cette pratique un mouvement de réappropriation démocratique de la parole.

L’idée étant que chacun puisse s’approprier la poésie en explorant sa créativité langagière sans nécessairement se soumettre à une esthétique, ou à un courant.

Passionné, d’écriture, de poésie, de chansons, de rythme, d’oralité et très imprégnés du mouvement Hip hop, j’ai trouvé dans cette pratique un espace de liberté, de partage et de vérité qui me porte encore aujourd’hui et que je partage sur scène autant que dans l’animation d’ateliers à destination de différents publics. Voici donc mon approche de l’animation d’atelier Slam adaptable en différents formats d’intervention.

Tout d’abord, il ne s’agit pas d’un cours mais d’un atelier participatif de Prise de parole.

Le stage a pour but de rendre la poésie accessible à tous, et de s’approprier la parole au delà des conceptions élitistes de la poésie. Les différents exercices proposés permettront de décloisonner les esthétiques et de jouer avec les genres à travers la chanson, la comptine, le rap, la poésie sonore et le lyrisme.

Voici donc différents axes de travail autour des quels s’articule l’atelier.

La La La Musicalité de la langue

Au delà du sens des mots, la voix et la parole sont des instruments de musique. To slam=claquer, slamer c’est faire claquer les mots, s’amuser avec la texture de la langue à l’oral. On peut jouer avec les sonorités, le rythme, les intonations, le débit, le timbre de voix ou encore les émotions qui rendent la parole vivante. Il est donc important d’intégrer à son texte tous les éléments caractéristiques de l’oralité (interjections, interpellations, questions, mise en situation, connexion à l’émotion du moment…).

La libération par les mots et leur liberté

Les mots nous libèrent de nos secrets et nous permettent de créer des mondes. La parole nous per-met de nous connaître et de sonder notre inconscient (écriture automatique, jeux collectifs de réflexes spontanés, exercices de réactivité…). Dans le cadre de l’atelier, on a la responsabilité de dire ce qu’on veut vraiment dire, on peut vraiment jouir pleinement de sa liberté de parole, prendre le risque de s’exposer, de choquer, de se confier. Chercher à retrouver la magie du discours sur la scène qui est un espace de partage positif et généreux. Pour trouver sa liberté il faut réussir à exploser les limites de la bien-pensance pour oser produire un discours cohérent par rapport à ses propres valeurs. Il est essentiel de parvenir à créer un climat de bienveillance et de soutien dans le groupe pour parvenir à cette confiance et à cette liberté.

La notion de partage orale et d’adresse vivante

On ne parle pas que pour soi, c’est une prise de parole collective, une sorte de cadeau qu’on fait aux autres. En même temps, nous chercherons la même complicité que quand on parle avec un ami en qui on a confiance. Il ne s’agit pas de poésie à lire, on écrit pour communiquer. Il faut aussi apprendre à être réceptif, à jouer et à composer avec ce qu’on est susceptible de générer chez l’interlocuteur.

Parole authentique originalité

Le langage est un outil qu’on s’approprie, à nous d’y trouver notre style. Chacun de nous a un parcours unique, on a tous une culture langagière qui nous est propre. Ceci n’implique pas forcément de parler de soi, ou de se confier, l’idée est simplement de trouver sa manière de jouer avec son langage.

Trouver des déclencheurs pour écrire

Faire un Brainstorming thématique avec les participants, voici quelques exemples de thèmes pour impulser l’écriture : le secret, les rêves, le sexe, l’amour, l’injustice, la violence, la guerre, le bonheur, la pauvreté, le passé, le futur, l’amitié, la famille, une passion, une devinette, une petite annonce…

Exercice Classique

Autoportrait Chinois: peut aussi servir une narration : on se déshumanise et on se met dans la peau d’un objet, d’un animal, d’un fruit, d’un lieu, etc…

Définir sa posture d’orateur

Nous pouvons adopter de nombreuses postures lorsque l’on s’exprime à l’oral: nous trouver un pseudonyme qui nous dépersonnalise, créer un personnage, adopter un style ou encore jouer un rôle.

Interprétation

Nous mènerons également un travail autour du jeu d’acteur: couleur du discours, qualité de l’adresse, émotion qui nous habite (colère, tristesse, enthousiasme….).

Apprendre à laisser de la place au silence, aux respirations… Le silence comme un élément constructif et nécessaire pour donner la juste épaisseur aux mots qui surgissent et aussi pour écouter le rythme sous jacent qui sous tend le discours.

Il existe trois niveaux d’adresse (introspectif, à l’horizon, direct) en lien avec le regard. (on peut aussi choisir de parler de dos pour disparaître visuellement et donner plus de focus à la voix).

Sont aussi abordés :

  • La question de l’ancrage de l’orateur; sentir son poids dans le sol et trouver des appuis solides pour diffuser sa parole).
  • La prise d’espace sur le plateau, trouver sa liberté de mouvement même dans l’immobilité.
  • Le volume et qualité de la voix.
  • La conscience corporelle et la liberté de mouvement.
  • Des pistes pour l’écriture : éléments pour composer le texte. Qu’est ce qu’on dit? Comment on le dit? (en prose, en vers, en personnifiant un objet en scandant un mot…).

Les différentes formes de textes ou principes d’écriture :

  • La versification : nombre de pieds, rimes, effets phoniques, l’anaphore, la personnification…
  • La prose : Le récit, le surréalisme…
  • Le haikus.
  • Le fond : Ecrire à partir de Thèmes, de lieux, de souvenirs, d’images…

Différentes portes d’entrées pour écrire :

  • Géographique : écrire à partir d’un lieu ou d’un voyage réel ou imaginaire, à partir du quotidien ou bien d’un rêve. Décrire un pays, un lieu de manière statique, ou bien rendre la notion de déplacement un ballon qui roule….
  • Poèmes inventaires: faire des listes par associations d’idées, par exemple des verbes.
  • Impressionniste : a partir d’un souvenir ou d’une situation.
  •  Anaphore : changer de mots à chaque strophe (cf Victor Hugo : Nous marchons, nous sommes, partir)
  •  Images en liberté : écriture surréaliste, écriture automatique en ne retenant pas sa plume : considérer ce qui sort et composer avec (laisser surgir ses trésors intérieurs).

Planning-type sur une semaine :

  • Premier jour : point sur le slam, le dialogue et l’écriture, créer la confiance dans le groupe et un noyau de solidarité.
  • Deuxième jour : on renforce les textes et on les partage.
  • Troisième jour : on les connait et on commence à travailler l’interprétation…
  • Quatrième jour : on prépare la présentation.
  • Cinquième jour : on présente

 

CONTACT

Gaspard Herblot

cieairblow@gmail.com

Tél : +32 488 40 04 87

L’ECRIRE POUR LE DIRE- dossier de présentation

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